LE CRIME DE L'ORIENT-EXPRESS - Agatha CHRISTIE


1934. Depuis la Syrie où il est venu pour affaires, Hercule Poirot doit repartir d'urgence pour Londres par l'Orient-Express, qui, pour cette période de l'année, est inhabituellement complet. Heureusement, Poirot retrouve Monsieur Bouc, un ami qui s'avère être un directeur des chemins de fer, lequel lui offre sa cabine de première classe tandis que que lui-même s'installe dans un autre wagon. Au cours de la nuit, le voisin du détective belge, un riche américain qui lui avait demandé protection, est assassiné : le corps est découvert en fin de matinée et, le train étant bloqué par la neige au niveau de Vinkovci, Bouc demande à Poirot de mener l'enquête avant que la police yougoslave n'intervienne car un diplomate voyage en leur compagnie.


L'enquête menée par Poirot est encore une fois un bel exercice de style. En ce moment je suis dans ma période "train" et Agatha Christie, j'ai envie de lire des romans "anciens" qui racontent une façon de vie plus lente, plus intuitive.
Je ne suis pas une grande admiratrice du personnage d'Hercule Poirot que je ne trouve pas particulièrement sympathique (alors que j'aime beaucoup Miss Marple), mais je dois reconnaître que l'auteur lui donne une forme d'humour qui est son bon côté, le moins bon étant sa prétention.
L'intrigue n'est pas mal amenée, bien que sans le billet à moitié brûlé que Poirot déchiffre, la piste sur la fausse identité du riche américain comme ancien criminel n'aurait pas pu être révélée.

Tenant son intrigue de l'affaire de l'enlèvement du fils de Charles Lindbergh en 1932, l'auteur raconte une histoire de vengeance implacable et de la sentence prononcée par les victimes collatérales de l'assassinat de la petite Daisy Armstrong la mort.

A découvrir ou à relire.
-Soutenez-la, et dès qu'elle reprendra connaissance, faites-lui avaler un doigt de cognac, recommanda le médecin.
Et il courut rejoindre ses deux compagnons. Une vieille dame "qui tombait dans les pommes" le passionnait moins que la recherche de l'assassin.
Quoiqu'il en fût, sa méthode s'avéra d'une efficacité remarquable. Au bout de quelques minutes, Mrs Hubbard revenait à elle et buvait à petites gorgées un verre de cognac que le serveur approchait de ses lèvres. Bientôt la dame recouvrait l'usage de la parole.
-Je ne saurais vous décrire ma frayeur. Personne dans ce train ne peut se rendre compte de ma sensibilité. J'ai toujours été très nerveuse. La vue du sang...Oh ! rien que d'y penser, je me trouve mal.
Le serveur lui offrit de nouveau le verre.
- Encore un peu, madame ?
- Vous me le conseillez ? De ma vie je n'ai bu de vin ni de liqueur. Toute ma famille appartient à une ligue antialcoolique. Toutefois, comme il s'agit d'un médicament...
Elle but encore un bon petit coup. (p.139)



Murder on the Orient Express
année de sortie 1934
lu en poche
214 pages


illustration d'entrée de billet : affiche pour l'Orient-express

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